Focus – De nouvelles études techniques, déployées en mer
Dans le cadre de la poursuite du développement du projet, Eoliennes en mer Dieppe Le Tréport (EMDT) mène deux campagnes en mer cette année : une campagne géophysique de cartographie des fonds marins? et de détection d’engins explosifs, qui s’est déroulée au mois de juin, et une campagne géotechnique qui sera menée de début juillet à la mi-octobre. Les entreprises intervenant sur ces campagnes sont Geoxyz (pour la première) et Fugro (pour la seconde), appuyées par la société tréportaise STO Logistique qui aura pour mission de déployer un navire de surveillance et contribuera à renforcer l’information diffusée aux autres usagers de la mer.
- La campagne géophysique
L’étude géophysique a été menée en juin 2018 en coopération avec le Département des Recherches Archéologiques Subaquatiques et Sous-Marines (DRASSM) afin d’étudier la présence d’objets sous-marins présentant un intérêt archéologique potentiel sur la zone du projet. Cette campagne géophysique a aussi permis de détecter la présence éventuelle d’engins explosifs dans le secteur, en amont du lancement de la campagne géotechnique qui a débuté le 2 juillet 2018.
La cartographie de ces objets permet de les éviter lors des études géotechniques en cours puis lors de la phase de construction du parc éolien en mer.
- Une campagne géotechnique
Les études géotechniques réalisées permettront à EMDT d’améliorer sa connaissance du sous-sol marin sur lequel les éoliennes seront implantées. Les résultats obtenus permettront notamment de dimensionner les fondations des éoliennes, ainsi que d’affiner le parcours des câbles inter-éoliennes.
La campagne prévoit une série de 63 forages (pouvant aller jusqu’à environ 70 mètres de profondeur) sur l’emplacement prévu de chacune des 62 éoliennes et du poste électrique en mer. 15 autres prélèvements seront également réalisés jusqu’à 5 mètres de profondeur sur le futur emplacement des câbles reliant les éoliennes. La technique utilisée, le carottage, permet de récupérer des échantillons (carottes) en continu. Ces carottes sont analysées sur les navires mobilisés sur la zone puis de manière plus approfondie en laboratoire, à terre.
Enfin, des tests de résistance du sol seront également effectués in-situ sur tous les emplacements.
- La cohabitation en mer pendant les études
Pendant toute la durée des études, la zone du projet reste accessible aux usagers de la mer. Seule une zone d’exclusion de 500 mètres autour des navires d’études géotechniques a été mise en place par les autorités maritimes afin de maintenir des conditions de sécurité maritime satisfaisantes pour tous les usagers. La surface d’exclusion correspondante pour les navires de pêche professionnelle et de plaisance représente moins de 0,7% de la zone du projet, qui reste donc accessible pendant tout l’été et jusqu’à la mi-octobre.
Un affichage a été déployé dans les capitaineries et l’information quant à la localisation des navires d’études est partagée avec les professionnels de la pêche 72 heures en amont. Des messages radios VHF sont également diffusés pour indiquer la position en mer des navires et rappeler les règles de sécurité maritime qui s’appliquent.
Crédits photos : Fugro