1 millions d’euros récoltés lors de la campagne de financement participatif
Au printemps 2019, Eoliennes en Mer Dieppe Le Tréport a organisé avec succès une campagne de financement participatif pour son projet de parc éolien en mer. Les investisseurs citoyens ont ainsi pu participer au financement de la campagne de mesures de vent, qui vise à recueillir des données sur le vent dans la zone du futur parc éolien.
Le 23 avril 2019, Eoliennes en Mer Dieppe Le Tréport a lancé une campagne de financement participatif pour associer les citoyens au projet de parc éolien en mer. Prévue pour durer jusqu’au 2 juillet, elle s’est clôturée avec trois semaines d’avance, le 12 juin dernier, avec l’atteinte du plafond de collecte fixé à un million d’euros. Une première pour un projet de parc éolien en mer posé en France, qui démontre l’intérêt des citoyens français pour les énergies renouvelables.
Pour atteindre cette somme, 958 investisseurs participatifs ont décidé de se joindre à l’aventure, pour laquelle l’investissement maximal était fixé à 2000 euros par personne.
Ce prêt participatif finance la seconde campagne de mesures de vent sur la zone du parc. Une bouée flottante « Lidar » (Light Detection and Ranging) est en effet mobilisée sur la zone du parc depuis 2015. Cette campagne de mesure de vent s’est poursuivie sur la première moitié de l’année 2019 et doit se poursuivre à l’étranger cet été.
La bouée Lidar va désormais être installée pendant environ 2 mois à proximité d’un mât de mesure en mer au Royaume-Uni. Ces tests ont pour objectif de vérifier la conformité des valeurs enregistrées pendant la première phase de la campagne en comparant les données récoltées par la bouée Lidar et le mât de mesure.
Pour caractériser les conditions de vent sur un site donné, un mât de mesure est habituellement utilisé. De 90 à 150 mètres de hauteur, il est équipé de plusieurs appareils de mesures de vent (des anémomètres) fixés tous les 3 à 5 mètres sur la structure. Il s’agit d’une technologie efficace mais qui reste toutefois coûteuse et complexe à installer en mer.
Une autre solution a donc été développée depuis plusieurs années, à savoir une bouée placée en mer, dotée d’un “LiDAR”, appareil capable de mesurer la vitesse et la direction du vent jusqu’à 200 mètres de hauteur, soit la hauteur du rotor de l’éolienne.
Le LiDAR mesure les conditions de vent par ce que l’on appelle l'”effet Doppler”. C’est un principe comparable à celui du radar, qui envoie une onde radio pour détecter la vitesse et la direction d’un objet, ou bien à la technique d’écholocalisation d’une chauve-souris qui émet des ultrasons (ondes sonores) pour détecter une proie, par exemple.
La bouée est également équipée d’un système de mesure « Metocean » qui récolte des données relatives aux conditions de mer (hauteur de la houle, température de l’eau, intensité et direction des courants marins) qui pourront être utiles pour préparer les phases de construction et d’exploitation du parc éolien en mer.